les droits personnels. Nous espérons que la Conférence accomplira beaucoup à cet égard. Il serait logique de passer ensuite à l’étude des principaux organes ou institutions du gouvernement central qui ont une signification particulière à cause de la nature de notre fédéralisme: la Cour suprême et le Sénat nous semblent être d’importance primordiale dans une revue de la Constitution. A la lumière de ces considérations, et peut-être d’une étude des objectifs fondamentaux de la Fédération qui pourraient être incorporés à la loi fondamentale, la Conférence pourrait alors tenter de supprimer les dispositions désuètes de la Constitution et de donner une forme plus moderne à celles qui peuvent de toute évidence être modifiées. Enfin nous proposerions de passer à l’examen des rapports entre gouvernements, et à l’énoncé de leurs pouvoirs. Pour les raisons que nous avons déjà données il conviendrait en effet, nous semble-t-il, de garder cette question pour une étape subséquente de nos entretiens. Les compétences et leur répartition ne peuvent être étudiées sérieusement que lorsqu’on a déterminé en substance les droits et les objectifs pour lesquels et les relations au sein desquelles les gouvernements doivent œuvrer. De plus, la Conférence aura inévitablement circonscrit et clarifié, dans les premières étapes de ses discussions, bien des problèmes dont on devra tenir compte lorsqu’il s’agira d’ajuster le partage des compétences entre les gouvernements fédéral et provinciaux. La Conférence pourra apporter plus d’assurance dans ses travaux et se prêter avec plus de confiance à des ajustements une fois qu’auront été attentivement discutés les nombreux problèmes qui se trouvent au cœur du système de relations et dans les buts que nous voulons intégrer aujourd’hui dans la Constitution.
Tels sont le cadre et le déroulement qui nous semblent adéquats si l’on convient d’entreprendre une revision d’ensemble de la Constitution. Tous les gouvernements représentés à la présente Conférence reconnaîtront qu’il est important d’envisager ces discussions dans un esprit de compréhension et dans un commun souci pour l’avenir du Canada. La responsabilité qui nous incombera sera de représenter le Canada. Nous ne devons pas oublier, s’il survient des divergences d’opinion au sujet des juridictions des gouvernements, que nous sommes tous ici pour servir les Canadiens. Chaque citoyen du Canada est représenté par deux gouvernements, le fédéral et le provincial. Tous deux sont les porte-parole des mêmes citoyens dans chacune des provinces. Notre objectif sera d’élaborer non seulement des dispositions constitutionnelles destinées à protéger les droits personnels des Canadiens, mais aussi des dispositions permettant aux gouvernements qui se partagent entre eux la responsabilité du pouvoir, d’oeuvrer dans l’intérêt bien compris de tous les Canadiens où qu’ils se trouvent dans ce pays où ils ont la bonne fortune de vivre.
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LA FIN
“Les compétences et leur répartition ne peuvent être étudiées sérieusement que lorsqu’on a déterminé en substance les droits et les objectifs pour lesquels et les relations au sein desquelles les gouvernements doivent œuvrer.” Mr. Pearson needs to have a good look at the Long Title. That will give him the “objectives”.