Il ne sert pas à grand-chose d’argumenter quant à savoir ce que l’on entendait réaliser ou non en 1867, jusqu’où certaines dispositions étaient censées aller, ou sur chaque autre aspect d’un différend qui tend à devenir académique. Comme nos prédécesseurs, nous devrions d’abord nous fonder sur les réalités de la vie canadienne, telles que nous les constatons, au lieu de récriminer au sujet de ce qui était envisagé au départ ou de ce qui aurait dû être. Il y a deux faits que ne saurait nier quiconque considère la situation impartialement. L’un est que les Canadiens de langue et de culture françaises n’ont pas les mêmes possibilités que ceux de langue anglaise de vivre leur vie, d’élever leurs enfants ou de donner, eux et leurs enfants, leur pleine mesure partout au Canada dans leur propre langue. L’autre fait, qui semble tout aussi clair, est que nous n’avons pas, au Canada, depuis un siècle, songé assez sérieusement à ce que nous pourrions faire — au moyen de lois et de politiques adéquates ainsi que par l’initiative personnelle — pour offrir des occasions égales, sur le plan économique et culturel, qui seraient aussi vraies pour les Canadiens d’origine française que pour les Canadiens anglophones. Les conséquences pourraient être sérieuses.
Il existe d’autres problèmes au sein de notre Fédération. En dépit d’un développement dont tous ont profité, les inégalités d’une région à l’autre demeurent considérables. Les perspectives économiques des Canadiens de certaines régions demeurent plus limitées que celles des habitants d’autres régions. Si, durant le deuxième siècle de son existence, le Canada doit aider ses citoyens à réaliser leurs buts et aspirations légitimes, nous devons avoir pour objectif de donner un sens réel et profond à l’égalité des occasions. C’est seulement en créant ce sentiment d’égalité — égalité des occasions offertes à tous les Canadiens, quels que soient leur langue ou leur héritage culturel et où qu’ils décident de s’établir — que nous saurons donner au Canada un but qui réponde à l’attente légitime de ses citoyens. C’est seulement si nous adoptons des mesures inspirées par cette conviction — savoir que nous comptons faire de l’égalité des occasions une réalisation aussi bien qu’un objectif — que nous pourrons préserver l’unité du pays.
Constitutions et réalités
Le gouvernement du Canada se propose de faire en sorte que la Conférence de février 1968 marque le début d’un processus de revision de la Constitution, revision à la fois vaste et profonde, et il espère que les gouvernements provinciaux seront d’accord avec lui. Si nous voulons être sûrs que les meilleures dispositions possibles ordonnent et régissent les rapports entre Canadiens, dans le Canada de l’avenir, nous devons avoir à cœur d’examiner tous les aspects de nos lois fondamentales. Le gouvernement du Canada est dispose à entreprendre cette revue complète.
En nous engageant dans une réévaluation de la Constitution, gardons-nous néanmoins de l’erreur de prétendre qu’une nouvelle Constitution est une sorte de formule magique pouvant se substituer aux actes et à la manière de penser. Ne prenons pas non plus pour acquis qu’il nous faudra.
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“[U]ne nouvelle Constitution” Pearson begins his policy paper by assimilating his “government” to the fathers of Confederation, with a view to a “new constitution”. Abuse of law and history, irrationality, as the BNA Act of 1867 is permanent, and it is high treason to replace it. But evidently, he has cover from Mrs. Windsor in the Quebec Legislature in October of 1964.
“Constitutions et réalités” The reality is, Pearson is defying the Constitution. He plans to impose a “new constitution” to suit what he views as the “facts of life” or the “reality”; however, his alleged “facts of life” are contrived to appear to be the ethnic needs of the French Canadians (in this, he’s well coordinated with Communist Rene Levesque). In addition, there is here the implication of the “Great Darkness”, the allegedly “backward” Quebec supposedly rescued (in part) by the Jean Lesage minority Liberals in 1960 and their “Quiet Revolution”. However, Bedard has proved the opposite; Quebec was not backwards, there was no need for a “revolution”; and the revolution put in place (destroying the ethnic education system of the French Canadians) was not for the needs of the French Canadians, but for those of the Communists. In addition, whenever a constitution needs to be updated, it must be updated to meet real realities, and not to make it consistent with a course of illegality put into place precisely as an excuse to oust the constitution. The illegalities must be remedied, not the Constitution!