Canada peut grandir en réduisant la capacité de l’une ou de plusieurs collectivités ou régions.
Le fédéralisme et les objectifs du Canada
Le gouvernement du Canada croit et, nous en sommes sûrs, presque tous les Canadiens le croient aussi, que le pays peut atteindre ses objectifs seulement sous un régime fédéral. Mis à l’épreuve sur ce continent, et accepté de plus en plus à travers le monde, le fédéralisme moderne est le régime qui permet aux petites communautés vulnérables de se former en États pour leur bien-être et leur développement mutuel — en États assez importants pour vivre et s’épanouir dans notre monde, tout en maintenant l’intégrité des collectivités membres. Aujourd’hui plus que jamais, le fédéralisme est pour le Canada la solution aux défis du monde moderne, car une technologie fondée sur les grands ensembles et les restrictions de l’interdépendance menacent de plus en plus la vraie liberté, l’indépendance réelle de toute collectivité petite, isolée ou vulnérable. Seuls les hommes qui ne perçoivent pas les contraintes qu’exercent sur notre pays ces forces extérieures préconiseraient la dissolution du Canada en faveur d’entités plus petites et plus vulnérables.
Le gouvernement du Canada rejette à la fois la centralisation et la fragmentation, comme solutions de rechange au fédéralisme. La centralisation, qui tend à l’État unitaire, serait incompatible avec le caractère du Canada — avec sa diversité culturelle, avec une géographie qui demande une décentralisation poussée du gouvernement, avec la liberté caractéristique des États où le pouvoir politique n’est pas concentré entre les mains d’un petit nombre.
L’option opposée? — une association lâche d’unités politiques où l’efficacité du gouvernement central dépendrait du bon plaisir des gouvernements provinciaux — est également incompatible avec les objectifs du Canada. Elle compromettrait l’aptitude du gouvernement fédéral à contribuer à la hausse du niveau de vie de la population; elle affaiblirait, chez les Canadiens, la volonté d’œuvrer pour le bien-être et le progrès de leurs concitoyens des autres provinces; elle menacerait l’existence même de notre pays dans un monde où l’étendue autant que l’excellence compte dans la poursuite des réalisations économiques, technologiques et culturelles.
Le fédéralisme canadien doit être un juste milieu entre ces extrêmes, et ce juste milieu, nous devrions en attendre l’expression dans nos dispositions constitutionnelles. Nous devrions pouvoir trouver l’équilibre dans les garanties constitutionnelles concernant les droits des citoyens canadiens, y compris leurs droits linguistiques — équilibre entre les droits des particuliers et leurs obligations les uns envers les autres et envers la société, équilibre entre leurs droits comme membres d’un des groupes linguistiques du Canada et leur respect et leur intérêt pour ceux qui sont membres de l’autre groupe. Nous devrions pouvoir compter sur des institutions cen-
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“Le gouvernement du Canada croit et, nous en sommes sûrs, presque tous les Canadiens le croient aussi, que le pays peut atteindre ses objectifs seulement sous un régime fédéral.” Saying he’s sure this is also the view of the people is not proof of democracy. The cards have not been laid on the table, therefore we could have no relevant view. But, the indefinite article in the phrase “un régime fédéral” in my view reminds me of Trudeau in “New treason” declaring, “these desideratas” — “confederation” or “federalism” is precisely designed to give THEM a framework.
“Seuls les hommes qui ne perçoivent pas les contraintes qu’exercent sur notre pays ces forces extérieures préconiseraient la dissolution du Canada en faveur d’entités plus petites et plus vulnérables.” The potential dissolution of Canada is presented as an “option” desired by certain persons. However, Pearson’s overt rejection of dissolution is duplicitous; he only wants to use a unified Canada to control the complete restructuring of our part of the continent, after which there will be dissolution, transfer of our powers of self-government into multicultural Communist city-states.
“L’option opposée?” Here we go! Officially, for Pearson, the constitution is an OPTION. Everything is up for grabs. Note the contrast with his earlier statement about the nature of a constitution, that is structures and orders the state or words to that effect. Pearson is not being ordered or structured by Confederation, he is opposed to it, and refuses to bring the country into conformity with its lawful Constitution and our self-government.
“Elle compromettrait l’aptitude du gouvernement fédéral à contribuer à la hausse du niveau de vie de la population; elle affaiblirait, chez les Canadiens, la volonté d’œuvrer pour le bien-être et le progrès de leurs concitoyens des autres provinces” This is another more vague way of saying, we couldn’t continue to implement socialism from coast to coast.
Pearson is a red; he knows where things are going. When he claims to oppose a loose “association” for Canada (as an “option” where there are no options), he is no doubt aware that the EEC in Europe is intended to become the basis of a federalized Communist region; and that the next stage of development of that region is the addition to the association of a community “parliament”. This is precisely what Trudeau will “offer” to Lévesque the night before the 1980 referendum. In other words, Trudeau helped bring the plot up-to-date. In retrospect, it also fills the bill where Pearson is concerned in 1968, because “a” single “parliament” in “a” “federal” system (of provinces temporarily united for the cause) looks like national “unity”. The new parliamentary institution can also remain in place after the provinces decentralize their powers into the new “diverse” city-states; it will moreover become a regional parliament over all the city-states in the hemisphere.