Il est tout indiqué, au seuil du deuxième siècle de la Fédération canadienne, que le premier ministre du Canada et les dix premiers ministres des provinces se réunissent, pour étudier les mesures à prendre afin que les réussites de ce deuxième siècle soient encore plus belles et plus fécondes que celles du premier.
II convient en effet de dire «encore plus belles», car nous ne devons pas ignorer les progrès immenses que le Canada a réalisés depuis les réunions de 1864 et 1866, alors que des hommes chargés de responsabilités semblables à celles des participants à la conférence actuelle ont cherché les moyens d’assurer une existence meilleure et plus fertile à la population qu’ils représentaient. Avec ingéniosité, détermination et courage—avec foi en l’aptitude des gens de provenances et d’origines diverses à collaborer aux objectifs plus vastes du bien commun—ils ont pris des dispositions qui, selon eux, permettraient d’atteindre ces buts. Ils se sont bien acquittés de leur tâche. Nous reconnaissons les imperfections de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, mais dans le contexte de l’époque, son adoption constituait une mesure de haute politique. Personne ne saurait dire quel aurait été le sort des colonies sans la Fédération. Mais ce dont nous pouvons être sûrs c’est que divisées, petites, vulnérables et faibles, elles n’auraient jamais réalisé ce dont nous jouissons aujourd’hui.
Les dispositions en vertu desquelles une nouvelle entité politique a été établie, incorporées dans l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, n’étaient sans doute pas parfaites, même pour l’époque. Au coure des ans et à mesure que ces dispositions se traduisaient en actes et étaient mises en pratique, des lacunes devaient forcément se faire jour et de nouvelles difficultés surgir. Le problème qui a pris le plus d’ampleur est le mécontentement des Canadiens de langue et de culture françaises quant à la situation respective des deux groupes linguistiques au sein de notre Confédération.
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“Le problème qui a pris le plus d’ampleur est le mécontentement des Canadiens de langue et de culture françaises quant à la situation respective des deux groupes linguistiques au sein de notre Confédération.” Soviet agent Pearson reading “French Canadian” ethnic demands re language and culture into violence of the Castro-trained FLQ communist terrorists. Ethnic front for Communist mobilization of the non-communist population, and a Communist takeover.